AVRIL 2024

Nous venons de célébrer la Résurrection du Christ. Jésus est ressuscité, Alléluia ! Mais qu’est-ce que ça signifie ? Serions-nous puérils :  La Croix devient alors un hochet qu’on agite. Ou alors la Passion et la Résurrection sont intellectualisés et deviennent de purs symboles : mort et vie, humiliation et gloire, ténèbres et lumières, deuil et joie. Vertige garanti !

Jésus est vivant, il est ressuscité ! Et maintenant, on fait quoi ? Saint Paul avertit : « Si tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur et si ton cœur croit que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé » (Rm 10, 9). La foi en la mort et la résurrection du Christ vrai homme et vrai Dieu est donc un enjeu de salut. Vivre en ressuscité qu’est-ce que ça veut dire ? Cela commence là ou je suis. Je vois cet homme, cette femme ou cet enfant, et je crois fermement que le Christ est mort et ressuscité pour eux. Le savoir, c’est ma joie, et je leur offre mon sourire.

Cela s’approfondit face au corps de ce proche défiguré par la maladie ou la vieillesse. En le voyant, en le touchant, j’ai la certitude que ce corps est le temple de l’Esprit-Saint, et qu’il sera un jour un corps glorieux. Si ce proche est dans son cercueil, j’ai la certitude qu’il est fait pour la vie éternelle.

Et puis il y a les sacrements, qui nous plongent dans la mort et la résurrection du Sauveur. Enfin, il s’agit de donner sa vie. Saint Jean avertit : « Nous savons, nous, que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons nos frères » (1 Jn 3, 14). Entrer dans le don total de soi, se consumer pour le prochain. S’il y a une spiritualité pascale, ce ne peut être qu’une spiritualité de communion.